PRESSE

 

  • «Terre de relations» n°47

Décembre 2000 – janvier 2001

Poterie «la terre bénie» à Dambach La Ville (67)

J’ai rencontré avec une grande joie Boyan et Tzonka TODOROV, jeune couple de potiers, d’origine bulgare qui viennent de s’installer à Dambach-La-Ville. Leur charmante boutique-atelier d’allure médiévale est située au coeur de ce très pittoresque village alsacien, au début de la route du vin.

Boyan a tout d’abord fait des études de dessinateur dans une école d’art en Bulgarie. Il décide ensuite de suivre trois ans de formation en décoration sur porcelaine,Tzonka suit cette même formation dans une ville proche de Sofia; cette formation est le plus haut niveau de formation en céramique du pays. Très attiré par le tournage, Boyan se forme près d’un potier mais surtout en autodidacte.

Puis, Boyan et Tzonka viennent en France en 1990 comme réfugiés politiques et s’établissent à Montpellier. Boyan trouve du travail en s’associant à une petite entreprise qui vend des produits semi-finis : il décore les pièces de terre biscuitées importées des pays de l’Est, mais se met aussi au tour où il réalise les modèles en série.

Mais cette situation ne lui convient pas et il n’apprécie pas de travailler comme une machine, en étouffant sa créativité. Avec Tzonka, ils décident alors de s’installer à leur compte, en tant qu’artisans et choisissent l’Alsace. Après divers contacts, la Mairie de Dambach leur donne la possibilité de s’installer, à condition qu’ils fabriquent eux-même leurs céramiques, soucieuse de préserver l’authenticité des activités du village.

Quelques mois de travaux conjoints avec le propriétaire des lieux et voici un nouvel atelier de poterie en Alsace, ouvert depuis fin avril.

Boyan et Tzonka réalisent des pièces utilitaires et décoratives, bien adaptées au contexte local.

Boyan tourne des pichets, des cruches, des gobelets, des coupes, des plats, … en faïence rouge qu’il engobe ensuite.

Tzonka réalise les décors de feuilles de vigne et de grappes de raisons, en relief ou découpés, avec une grand finesse.

Le tout donne un ensemble très coloré et gai que les visiteurs apprécient beaucoup et nos jeunes potiers ne sont pas du tout mécontents du démarrage de leur affaire!

En basse saison, Boyan complète sa production actuelle – de série par nécessité – de pièces uniques et plus travaillées, et ces deux amis vont nous réserver encore de bonnes surprises.

N’hésitez pas à leur rendre visite en faisant un tour à Dambach-La-Ville : une fois passée la porte de la ville, suivez la rue principale pendant 200m environ et l’atelier se situe derrière la grande fontaine fleurie, au début de la rue du Général Braun (n°2) qui conduit vers la mairie.

  • En Alsace

 

15 octobre 2002

La passion de la terre et des formes
De Sofia à Dambach-La-Ville

Leurs poteries sont reconnaissables entre toutes. L’imposante grappe de raisin qui s’affiche fièrement sur chacun des objets nés de leurs mains et de leur imagination en est la signature. Pourtant, d’une capitale des Balkans au vignoble alsacien, le chemin fut long et parfois tortueux.

Derrière la large baie vitrée donnant sur une rue passante, un potier est penché sur son tour. Ses mains façonnent la terre meuble et docile. Légèrement en arrière-plan, son épouse, un pinceau fin entre les doigts, décore des pièces attendant une prochaine cuisson. L’envie est forte de pénétrer dans la cour intérieure et de pousser la porte de cet atelier au fond duquel un lieu d’exposition rassemble la production artisanale du couple.
Premières paroles et première surprise… agréable! Un délicieux accent, où les «r» roulent aussi longtemps que s’affiche le sourire sur les lèvres de Tzonka et de Boyan Todorov, résonne entre les murs blancs. Les potiers de Dambach-La-Ville sont bulgares. «Toucher la terre, réaliser quelque chose à partir d’une boule de terre, c’est magique, s’enthousiasment-ils. Nous faisons les choses telles que nous les sentons, sans répondre aux demandes extérieures. Nous mettons beaucoup de sentiments dans nos poteries, beaucoup de nous-mêmes.»
Au départ, Boyan était plutôt peintre et dessinateur. C’est une rencontre qui lui a fait aimer la terre. En plein centre de Sofia, après avoir suivi les cours de l’école des beaux-arts où il a rencontré Tzonka, il créait entre les murs de petits ateliers et de caves. Pendant très longtemps il s’adonna à la création, mais le couple fut contraint du départ. D’abord réfugiés politiques, ils finissent par obtenir la nationalité française. Comme beaucoup, ils débarquèrent à Paris où ils rencontrèrent un Alsacien qui les aida à s’intégrer. Une place de tourneur dans le Lot, une autre de chef de fabrication dans une grande poterie près de Montpellier où Tzonka était décoratrice : tel fut leur parcours avant de rejoindre l’Alsace. «Nous sommes arrivés il y a trois ans, retrace Boyan. Nous aurions pu choisir Ribeauvillé, mais il y avait trop de monde. Ici je retrouve une certaine ambiance proche de celle de la Bulgarie, avec l’odeur des forêts et le climat. Tzonka regrette un peu la mer, mais on ne peut pas tout avoir. Et puis l’Alsacien est dur et méfiant, un peu comme le Bulgare, mais une fois la confiance gagnée, les gens s’ouvrent jusqu’à devenir possessifs. Aujourd’hui on est très bien acceptés dans le village et, en fait, la vie est très belle ici.»
Certes, pour le style de poteries qu’ils ont développé, un village sur la Route des Vins ne pouvait convenir. A Strasbourg, Boyan assure qu’il n’aurait pas pu être créatif et aussi disponible pour accueillir les visiteurs dans l’atelier. Bien sûr, c’est parfois compliqué de travailler sous l’oeil de ces derniers, mais la porte s’ouvre sur des gens de toutes nationalités. L’échange est humainement riche. Travailler sur le lieu de vente ou vendre sur le lieu de travail, c’est toujours ce qu’on voulu faire Boyan et Tzonka. Mission accomplie. Il ne leur reste plus qu’à grappiller un peu plus de temps pour s’immerger à nouveau dans la création.

 

  • L’Alsace

Mars 2002

La passion à fleur de pot

Les époux Todorov ont choisi Dambach-La-Ville pour y installer leur atelier de poterie. Ils participent ce dimanche à la journée portes ouvertes des artisans du Pays de Barr et du Bernstein.

«Pas besoin d’être une petite souris pour découvrir des savoir-faire», proclame la plaquette présentant la journée portes ouvertes des artisans du Pays de Barr et du Bernstein, ce dimanche 24 mars, Boyan et Tzonka Todorov, un couple de potiers d’origine bulgare, font partie des vingt-deux artisans qui ont accepté de participer à cette opération promotionnelle de la Chambre des Métiers. Chez les Todorov, point de secret à découvrir en particulier, mais plutôt la passion d’un métier manuel accomplit en toute indépendance. «C’est surtout une question d’amour, insiste Boyan. Il faut y croire très fort», ajout l’artisan, qui, avec son épouse, a choisi Dambach-La-Ville pour lancer leur entreprise. Pourtant, sous le soleil de Montpellier, ils étaient salariés d’une entreprise de poterie durant huit ans. «Les gens m’ont dit que j’étais fou de partir. Il faut dire que j’étais un peu malheureux dans cette ville. On boit du pastis, on ne réfléchit à rien, on ne s’engage pas, bref, ce mode de vie n’était pas très créatif. Au contraire, l’Alsace nous stimule, car les gens sont tr!s actifs et fiers de leur culture et de leurs traditions? Ca aide!»
«Lorsque nous nous sommes installés au courant de l’été 1999, les gens disaient qu’un potier ne tiendrait pas plus de trois mois. Il ne disaient pas cela par méchanceté, ils n’y croyaient pas, c’est tout.»
Créée en avril 2000, l’atelier «La Terre Bénie» a réussi à atteindre sa vitesse de croisière. Bien en vue depuis la rue principale où circulent des centaines de visiteurs en période estivale, le commerce fait partie à présent du paysage touristique local, à l’instar des nombreux viticulteurs qui profitent de la notoriété de la Route des Vins d’Alsace.
«Petit à petit, les habitants sont venus nous voir quand ils se sont aperçus que les touristes fréquentaient notre magasin. Ils sont finalement ravis de ce que l’on fait dans la commune» poursuit Boyan qui a réussi à transformer son statut de réfugié politique en celui de citoyen de nationalité française.
«Parfois, les enfants du village viennent me voir travailler. Ils restent là pendant des heures à me regarder. De toute façon, la porte de l’atelier est toujours ouverte.»
Boyan s’occupe du tournage, de l’émaillage et de la préparation des couleurs. Son épouse, Tzonka, assure la finition plaçant sur l’objet fini une grappe de raisons dont la finesse d’exécution est sa marque de fabrique. Le choix des modèles se réalise en commun, «sur un coup de coeur, on fait ce qui nous plaît».
Chaque année, le couple utilise deux tonnes de terre, «de la terre rouge que je commande dans le sud de la France. C’est une terre plus fine que je connais et que je maîtrise parfaitement».
Si les potiers ont accepté de participer à l’opération portes ouvertes, «c’est surtout pour mieux se faire connaître au niveau local», explique Boyan. «Nous sommes là depuis deux ans seulement». Côté intégration, Boyan a compris que rien ne valait une participation active à la vie locale. Ainsi, il est membre de la confrérie des vignerons et du comité de l’Office de tourisme.

Jean Daniel Kientz

  • DNA

22 mars 2002

Portes ouvertes chez le potier

Dans la cité de Dambach-La-Ville ouvrez grand les yeux. Vous découvrirez, au détour d’une rue, le surprenant atelier de poterie de Boyan Todorov et de son épouse Tzonka. Ils ouvrent leurs portes dimanche comme 22 artisans du Pays de Barr et du Bernstein.
Ouvert depuis deux ans, «La terre Bénie» est un atelier exposition ou non seulement le visiteur peut découvrir en toute liberté les pièces originales, façonnées avec talent par les deux artistes, mais aussi assister en direct à la création de pièces uniques qui par leur extraordinaire finesse se démarquent des traditionnelles poteries alsaciennes.
Dans cet atelier, cruches, pots à ustensiles, vases, bols, coupes, porte-couverts, médaillons, pendules, photophores, bougeoirs, portes clés et porte-serviettes se parent de grappes de raisons plus vraies que nature, tant par leur finesse et leur précision que par leurs couleurs.
Chacune des pièces est réalisée entièrement à la main (tournage, couleur, émaillage) dans la terre rouge provenant du sud de la France. Ce qui leur confère des couleurs à l’effet rustique très recherché. Un atelier à découvrir sans plus attendre!

  • Centre Alsace
Edition spéciale PAC

 

Artisanat d’art

En traversant Dambach-La-Ville ouvrez grands les yeux. Vous découvrirez alors, au détour d’une rue, le surprenant atelier de poterie de Boyan Todorov et de son épouse Tzonka. Ouvert depuis avril dernier, «La Terre Bénie» est en effet un atelier-exposition où non seulement le visiteur peut venir découvrir en toute liberté les pièces originales façonnées avec talent par nos deux artistes, mais aussi et surtout assister en direct à la création de ces pièces uniques qui par leur extraordinaire finesse se démarquent avec bonheur des traditionnelles poteries alsaciennes. ici, cruches, pots à ustensiles, vases, bols, coupes, porte-couverts, médaillons, pendules, photophores, bougeoirs, porte-clés et porte-serviettes se parent de grappes de raisin plus vraies que nature tant par leur finesse et leur précision que par leurs couleurs. Chacune des pièces est en effet réalisée entièrement à la main (tournage, couleur, émaillage) dans de la terre rouge provenant du sud de la France, ce qui confère des couleurs à l’effet rustique très recherché. Une adresse à découvrir sans plus attendre!